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Abel Tasman National Park : deux jours de kayak en mer

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27 novembre 2016

Début novembre, après 4 mois et demi en Nouvelle-Zélande, il était temps de partir à la découverte de l’ile du sud dont on nous a tant vanté les mérites. Alors c’est parti pour un road trip de deux semaines avec Franck mais aussi avec Dimitri, un ami français venu passé ses vacances au pays des kiwis. Notre première étape ? Le parc national Abel Tasman.

Ce parc national est le plus petit de Nouvelle-Zélande mais sans aucun doute l’un des plus connus grâce à ses plages dorées, ses eaux turquoises et ses forêts denses. C’est aussi l’endroit le plus ensoleillé de Nouvelle-Zélande. Ce parc national est également très célèbre car on peut y faire l’une des 9 great walks de Nouvelle-Zélande. Les great walks sont des randonnées de plusieurs jours traversant des parcs nationaux aux paysages extraordinaires. La particularité de celle d’Abel Tasman est que l’on peut la faire à pied ou en kayak. Seule une autre grande randonnée, la « Whanganui Journey » – qui elle se fait exclusivement en kayak – possède ce moyen de transport. Pour moi qui ne peux marcher que sur de très courtes distances c’était l’occasion rêvée de faire l’une des great walks.  Nous avons donc loué des kayaks pour deux jours mais nous n’avons pas pris part à une visite guidée. De cette manière nous pouvons aller à notre rythme et conserver notre liberté d’aller là où bon nous semble.  Et puis il faut bien dire qu’une visite guidée, c’est très cher.

Pour ces deux jours nous avons donc décidé de pagayer de Marahau à Onetahuti Bay en passant une nuit en hutte à Anchorage puis de revenir en bateau-taxi à notre point de départ. Cela représente à peu près 4 heures de kayak le premier jour et 3 heures et demi le lendemain.

Jour 1 : De Marahau à Anchorage

Ce matin direction Marahau pour récupérer nos kayaks et commencer notre exploration des eaux d’Abel Tasman. Dès que nous arrivons au point de location, le loueur nous montre nos kayaks et nous explique les consignes de sécurité notamment comment sortir du kayak s’il se retourne et comment le remettre dans le bon sens. Il est très adroit dans ses rapports avec moi.  Il réussi à rester chaleureux tout en portant une attention particulière à vérifier que je puisse faire les procédures de sauvetage comme, par exemple, pouvoir pousser ma jupe kayaks avec mon genou pour pouvoir m’extraire en cas de retournement. Le loueur nous explique également comment se servir des pagaies de remplacement et des fusées de détresse avant de nous détailler le plan de la côte que nous allons longer.  Il nous précise les endroits à éviter, ceux où l’on peut voir des animaux et ceux on l’on risque d’être plus exposés aux courants marins.

Après ce point sécurité c’est le moment de revêtir nos jupes kayaks et nos gilets de sauvetage avant de s’installer dans les kayaks pour faire les réglages des repose-pieds et des pédales de direction du gouvernail. Franck sera dans le kayak solo car c’est le plus expérimenté de nous trois. Je serai à l’avant du kayak double et Dimitri à l’arrière de celui-ci. Il devra gérer les pédales activant le gouvernail pour faire tourner le kayak à droite ou à gauche. Du coup je n’aurai qu’à pagayer !

Tout est prêt. Nous rejoignons la plage dans une navette (un genre de minibus) qui n’est pas accessible en fauteuil roulant mais qu’il est possible de suivre avec son propre véhicule j’imagine. Quand nous arrivons à la plage c’est marée basse. Le gars de la compagnie de location me propose gentiment de m’amener, avec Franck, au bord de l’eau dans le véhicule qui transporte les kayaks. Ça a bien fait sourire les autres kayakistes de nous voir traverser la plage comme ça !

Voila comment traverser une plage avec style !

Voila comment traverser une plage avec style !

Pendant les dix premières minutes, on nous explique comment bien pagayer sans se fatiguer. Enfin, nous partons enfin à l’exploration de la mer de Tasman ! Les quelques nuages présents en début de matinée commencent à se dissiper et la mer dévoile ses belles nuances de bleu turquoise : magnifique ! Une fois de plus en écrivant ces quelques lignes je me rappelle à quel point j’ai de la chance d’être dans ce pays, de vivre ces expériences et de les partager avec vous !

Avec mon super co-navigateur, Dimitri.

Avec mon super co-navigateur, Dimitri.

Nous faisons notre premier arrêt sur « Adele Island » pour faire notre pause déjeuner. C’est aussi le moment pour les garçons de se défouler un peu !

Jump !

Jump !

Au moment de repartir nous voilà confrontés à notre premier questionnement : quelle est la meilleure solution pour remettre les kayaks à l’eau sachant que je ne peux pas aider à les pousser ? De plus, j’ai besoin que quelqu’un maintienne le kayak stable pendant que je m’installe dedans. Dimitri et moi nous installons donc dans le kayak alors que celui n’est qu’à moitié sur l’eau et Franck nous donne une poussée pour nous lancer. Le problème c’est qu’après c’est un peu la galère pour lui de repartir tout seul. Du coup pour les prochains départs nous avons fait partir la personne en solo d’abord. Puis, je m’installe dans le kayak (n’étant qu’au tiers dans l’eau) avant que mon coéquipier ne le pousse et monte rapidement pendant que je pagaye pour nous faire prendre le large.

Bref, nous voila donc repartis à voguer sur les eaux. Nous pagayons tranquillement en observant les nombreuses plages, les cormorans sur les rochers et les collines boisées surplombant la baie. Nous faisons une petite pause à la crique de « Watering Cove » et repartons  jusqu’à « Anchorage » où nous passons la nuit dans une hutte du Department of Conservation (DOC).

Watering Cove.

Watering Cove.

Les huttes ne sont pas accessibles. Ce sont des dortoirs de six personnes composés de lits superposés. Premier arrivé, premier servi. Quand nous sommes arrivés il ne restait que des lits en hauteur. Pas le choix, il faut grimper. Finalement ça n’aura pas été si compliqué que cela en se servant de l’échelle et en étant aidée par Franck.

Jour 2 : De Anchorage à Onetahuti Bay

Première inquiétude dès le réveil : comment vais-je faire pour descendre de ce lit ? Cela est bien plus compliqué que de monter. Avec Franck nous essayons plusieurs solutions mais aucune d’elle ne nous garantie d’éviter une chute. Finalement je décide de mettre dans le vide en m’appuyant à l’aide de mes bras sur la structure du lit et Franck me rattrape. Et voila je suis en bas !

Le ciel est dégagé et le soleil est au rendez-vous. Super ! Les eaux turquoises n’attendent que nous. Direction « Pinacle Island » où nous espérons voir des phoques. Petite déception : les phoques ne sont pas au rendez-vous. Par contre il y a de très nombreux cormorans. Le mer est un peu agitée et de nombreux bateaux taxis traversent cette partie de la bay donc nous devons affronter quelques vagues. Dimitri n’est pas très rassuré. Il faut dire qu’il est seul dans son kayak. Franck et moi en revanche trouvons ça plutôt drôle même si cela m’a valu d’être bien mouillée après qu’une vague se soit éclatée en plein sur l’avant du kayak. Quelques minutes plus tard c’est au tour de Franck  d’être trempé : il chute dans l’eau en sortant du kayak lors de notre accostage sur la plage de « Sandfly Bay ». Pas de jaloux !

A marée haute « Sandfly Bay » se transforme en lagon mais malheureusement la marée est plutôt basse à ce moment là, nous nous contentons donc de la plage. Nous nous sentons bien là. Nous restons lézarder sur cette plage un bon moment, juste pour profiter du soleil et apprécier la vue.

Tous seuls... ou presque !

Tous seuls… ou presque !

Nous reprenons les pagaies en direction de « Mosquito bay ». Superbe ! Une fois de plus le sable doré rencontre les eaux claires et la végétation luxuriante trône sur les rochers. Nous déjeunons sur place. Un groupe de touriste arrive en « Eco-bateau » motorisé, une sorte d’équivalent des bus à touristes mais en version maritime. Autant d’animation et de bruit d’un coup ça fait bizarre ! On s’habitue vite à être un peu coupé du monde, au calme sur son bateau.

Nous repartons donc en direction de « Tonga Island » qui est réputée pour abriter l’une des plus grandes colonies de phoques visible dans le parc national Abel Tasman. Sur notre chemin nous nous amusons à foncer à toute vitesse sur les groupes d’oiseaux flottants sur l’eau. Pas très sympa pour eux mais quel spectacle quand ils s’envolent tous en même temps ! A « Tonga Island » les phoques sont bien au rendez-vous. Deux d’entres-eux semblent même faire la courses et nous offre un moment privilégié en venant nager près de nous. Génial !

Après cette belle rencontre il est l’heure de rejoindre Onetahuti Bay où nous prenons le bateau-taxi pour revenir à Marahau. C’est assez sympa, un peu comme une petite attraction pour conclure ces deux journées dans ce petit coin de paradis sur terre. En 25 minutes nous sommes de retour à notre de départ, depuis lequel nous avons pagayé 8 heures ! Nous repassons devant tous les petites criques et plages où nous nous sommes arrêtés : je me remémore les deux jours que nous venons de passer. Cela a passé si vite ! C’était vraiment super !
Tout est dit !

Tout est dit !

Pour terminer voilà quelques petits conseils si vous tentez l’expérience :

  • Selon votre handicap, il ne vous sera pas possible de dormir en hutte. Une sortie sur deux jours sera donc difficile mais de très belles excursions sont peuvent s’effectuées sur une journée également !
  • Sinon, n’oubliez pas de réserver votre nuit en hutte ou en campsite à l’avance. Vous pouvez faire ça ici.
  • Pensez à apporter votre sac de couchage et tout le nécessaire de cuisine (nourriture, vaisselle et réchaud éventuellement). Rien de tout cela n’est fourni à la hutte.
  • Pour votre nuit en hutte il vous sera demandé de fournir une preuve de votre réservation. Le numéro de réservation ne suffit pas, il faut la totalité des informations qui ont été fournies. La meilleure solution est d’avoir imprimé votre mail de confirmation de réservation ou d’en avoir fait une copie d’écran. Attention il n’y a ni wifi ni réseau téléphonique à la hutte donc vous ne pourrez pas télécharger votre mail sur place.
  • Le répulsif contre les « sandflies » est votre meilleur ami ! Surtout ne l’oubliez pas ou vous allez passer le reste de vos vacances à combattre les démangeaisons !

Vous organisez votre voyage ou votre PVT en Nouvelle-Zélande et vous cherchez des informations sur des destinations (et leur accessibilité) ? Vous trouverez tout ce qu’il vous faut dans mes articles sur l’île du nord et l’île du sud. Bonne lecture !

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1 Commentaire
  1. Répondre

    Thomas

    27 novembre 2016

    Pas mal le jump les gars !
    Y’a du progrès depuis Châtel cet hiver 😉

    En tout cas les photos sont justes waouh ! C’est vraiment un super voyage que vous faites là.

    Continuez à nous faire rêver !
    Bises

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