Wattrelos, Comines et Armentières: les voisines méconnues de Lille
Tous les ans au mois d’avril a lieu le salon des blogueurs de voyage, le fameux WAT. Bien sûr je n’allais pas manqué cette occasion de revoir les copains rencontrés l’année dernière ! Ni une ni deux me voilà dans un train avec Franck en direction de Lille pour assister à des conférences, rencontrer des destinations et découvrir la région lors d’une journée de blog trip à Wattrelos, Comines et Armentières.
Cette année c’est en compagnie d’Audrey d’Arpenter le chemin, Sandrine de Dreams World, Melissa de Mel Loves Travels, Vincent d’Evasions bordelaises et Filip d’Avant de partir que nous partons en vadrouille. Ce blog trip, très justement intitulé « La cousine belge » nous a amené à flirter avec la frontière franco-belge toute la journée… sans jamais la traverser. Mais pas besoin de cela pour comprendre l’impact de la culture belge sur les traditions du nord de la France et tout particulièrement dans les communes situées à quelques mètres seulement de la Belgique. A nous beffrois, bières et gaufres !
Sommaire
Wattrelos, terre de traditions
Musée des arts et traditions populaires
Pour mieux comprendre l’Histoire de Lille et de sa région nous commençons la journée par la visite du musée des arts et traditions populaires de Wattrelos. Installé dans une ferme rénovée à seulement quelques kilomètres de la Belgique, ce musée regroupe une impressionnante collection d’objects témoignant du passé et des traditions de cette zone frontalière.
Tout logiquement nous découvrons donc un premier espace consacré à la contrebande. Pendant des années, la frontière franco-belge a été un terrain de jeu grandeur nature pour des parties de cache-cache entre contrebandiers et douaniers. D’un côté comme de l’autre de la frontière on essayait de ramener des biens de meilleure qualité ou à un meilleur coût. Les français allait chercher des cigarettes et du chocolat en Belgique et les Belges ramenaient en douce des bas nylons chez eux. Doublures de manteaux, colliers de chien avec des casiers cachés, vêtements des nourrissons, jupes des femmes… Toutes les astuces étaient les bienvenues !
Nous continuons ensuite notre visite en découvrant la salle de classe, l’estaminet et l’atelier des tisserands puisque Wattrelos était une importante cité textile il y a quelques décennies. Malheureusement il est déjà l’heure de repartir. Je serai bien restée errer aux milieux de ces objets rétros bien plus longtemps… Mon appareil photo à la main pour capturer ce moment de nostalgie.
Accessibilité : Le musée est accessible en fauteuil roulant. Seule une toute petite salle est inaccessible mais cela représente une partie vraiment infime du musée.
Informations pratiques :
96 rue François Mériaux, Wattrelos.
Ouvert du mardi au samedi de 9h à 12h et de 14h à 18h et le dimanche de 15h à 18h.
Entrée gratuite. Visites guidées (que je recommande) sur rendez-vous.
Découverte du jeu de la Bourle
Prochain arrêt : le bourloire de Wattrelos pour jouer au jeu de la Bourle. Mais qu’est-ce que ça peut bien être ? Vous connaissez bien-sûr la pétanque et peut-être le jeu des Quilles de Huit si vous avez suivi mes aventures en Aveyron et bien le jeu de la Bourle est également un jeu régional où il faut lancer des objets roulants « les bourles » vers une cible « l’étaque » située plusieurs mètres plus loin.
Pour vous donner une meilleure idée je dirai que la Bourle c’est un mix entre la pétanque et le bowling : deux équipes s’opposent mais les Bourles ressemblent à des meules de fromages qui faut faire slalomer entre celles de l’équipe adverse ! Et pour compliquer l’affaire au bout de la piste incurvée il y a un vide dans lequel il ne faut surtout pas faire tomber sa Bourle ! Un exercice qui demande de l’entrainement !
Informations pratiques :
Les amis de la Bourle, rue Jean Castel, Wattrelos.
Eglise de Saint-Chrysole, Comines
Nous prenons maintenant la route pour découvrir le bâtiment le plus surprenant de la journée : l’église de Saint-Chrysole à Comines. Cette église ne ressemble en rien aux autres églises que l’on peut voir dans la région de Lille. A l’intérieur comme à l’extérieur elle surprend par son architecture et ses couleurs.
En 1915 l’église est détruite par les bombardements britanniques car elle servait d’entrepôt de munitions aux Allemands. La reconstruction débute donc dès 1922 dans un style néo-byzantin et très art déco atypique pour le plus grand plaisir de nos yeux. C’est une explosion de voûtes et de couleurs !
Avant de repartir, nous prenons le temps d’admirer, de l’autre côté de la grand’ place, le beffroi de Comines qui est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2005. Nous sommes tous surpris par l’originalité de la tour. Celle-ci est surmontée par un dôme en forme de bulbe qui la différencie des autres beffrois de la région.
Information pratique :
L’église est ouverte aux visites les lundis matin.
Armentières, nature et architecture
Les prés du Hem
Avec tout ça nous n’avons pas vu le temps passé et c’est déjà l’heure du déjeuner. L’occasion parfaite pour découvrir des mets locaux chez Marguerite Barameuh, un restaurant simple et familial ne servant que des spécialités locales : tarte au maroilles, carbonnade flamande (plat de viande mijoté avec de la bière et du pain d’épices), fricadelle… le tout accompagné de frites et d’une bonne bière bien-sûr !
Avec un repas si copieux une petite balade dans les prés du Hem était la bienvenue. L’endroit est parfait pour une sortie familiale. Pour un tarif raisonnable, on peut profiter des 120 hectares de ce parc et d’une dizaine d’activités : voile, paddle, pédalo, kayak, baignade… On peut même s’amuser à jouer le rôle d’un contrebandier ou d’un douanier dans le « marais des contrebandiers » !
Quant à ceux qui aiment découvrir de nouvelles sensations, le Vanupieds est fait pour vous ! Le principe ? Marcher pieds nus sur ce sentier d’un kilomètre recouvert de 63 matériaux différents. Certains sont très emblématiques de la région : lin, briques, capsules de bière… et d’autres le sont moins mais sont tout aussi ludiques (verre pilé, boue…). Une expérience apparemment très plaisante et amusante mais malheureusement inaccessible pour les personnes en fauteuil roulant.
Accessibilité :
Hormis le Vanupieds, les Prés du Hem sont faciles à parcourir en fauteuil roulant.
Il y a des toilettes PMR au restaurant Marguerite Barameuh.
Les personnes bénéficiant d’une CMI stationnement peuvent se garer à l’intérieur du parc. Pour cela il faut se présenter à l’agent de sécurité à l’entrée principale du parc.
Informations pratiques :
7 Avenue Marc Sangnier, Armentières.
Les horaires varient selon la période de l’année. L’entée est payante du 1er juin au 1er septembre.
Hôtel de ville et beffroi
Pour terminer cette journée, nous partons à la découverte des oeuvres architecturales de Louis-Marie Cordonnier, l’un des plus grands architecte Lillois du 20ème siècle. En 1918, il se voit confier la restauration de nombreux bâtiments ayant subi les bombardements de la première guerre mondiale. Il décide alors de se démarquer du style néo-classique pour favoriser le retour à une architecture traditionnelle flamande, alliance de la brique et de la pierre.
On lui doit de nombreuses oeuvres présentes dans le nord, notamment le beffroi de Comines que nous avons pu admirer quelques heures auparavant mais aussi l’église Saint-Vaast, l’hôtel de ville et le beffroi d’Armentières qui, comme celui de Comines, est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Malheureusement pour atteindre le haut du beffroi il faut grimper environ 200 marches. J’ai donc laissé mes compagnons blogueurs profiter de la vue sur la ville depuis le beffroi et admirer les mécanismes de son horloge pendant que j’ai apprécié une visite guidée de l’hôtel de ville durant laquelle j’ai appris beaucoup sur l’Histoire de la région.
Nous nous sommes ensuite rejoints pour finir cette belle journée autour d’une dégustation de la bière Motte-Cordonnier « René », bière traditionnellement brassée dans les Flandres, et des gaufres de l’artisan-gaufrier Jean-François Brigant, bien différentes des gaufres liégeoises. En effet, ici les gaufres sont fines, ovales et traditionnellement fourrées avec de la vergeoise. Mais nous avons aussi pu goûter une version plus tropicale : les gaufres parfum mojitos. Elles sont étonnantes et gourmandes mais j’ai une petite préférence pour les traditionnelles gaufres à la vergeoise et au spéculoos.
Informations pratiques :
Beffroi d’Armentières : 3,50€/adulte et 2,50€/enfant. Visite guidée sur rendez-vous du mardi au samedi.
Si tout ça vous a mis en appétit et que vous ne pouvez plus résistez à l’appel du nord voici une adresse d’hôtel accessible avec des chambres adaptées PMR à Lille :
Novotel Centre Lille Gare, 49 rue de Tournai à Lille.
Ayant été invitée par les offices de tourisme d’Armentières et de Wattrelos, cet article est sponsorisé mais je conserve toute ma liberté éditoriale.
Daphnée - 1parenthèse2vies
Oh ça avait l’air drôlement chouette ! Et comme toujours, tes photos sont super ^^ J’aurais aimé découvrir les éléments de l’école d’antan ! Et sinon… je suis complètement d’accord avec ta comparaison : on pourrait presque faire le jeu de la bourle avec de gros vieux fromages à la Astérix et Obélix un peu, ce serait tellement plus drôle :p
Aurélie
Merci ma belle. Oui la partie salle de classe au musée c’était chouette. Ça nous a tous replongés plusieurs années en arrière !